Pour planter le décor, il faut parler de l’acteur principal : le Gem (Groupe d’entraide mutuelle) Mine de Rien, association de personnes que des troubles de santé mettent en situation de fragilité, mais pleines de potentiels,
qui se retrouvent pour créer des actions par eux-mêmes et pour eux mêmes.
Ce Gem est né en 2008 grâce à une association qui a porté cette création : CASA, Collectif d’Actions des Sans Abris. Pendant plus de 10 ans, CASA a ancré ses actions avec des personnes en situation d’exclusion au sein de la cité avignonnaise. Aujourd’hui c’est HAS (Habitat Alternatif Social) qui a repris le flambeau.
En décembre 2010, le Gem Mine de Rien menait son premier festival du film précaire en petit comité et avec ses propres productions issues d’un atelier vidéo animé par Pierre-Jean Ricard.
En novembre 2011, le festival du film précaire s’est ouvert à des films d’auteurs plus ou moins confirmés et s’est installé dans différents lieux afin de mieux croiser les regards, de confronter les films les uns aux autres, de créer davantage de rencontres et d’échanges pour nous interroger sur la notion de « précaire » sans tomber dans le misérabilisme.
Depuis, au travers des festivals du film précaire, nous pérennisons la résistance à l’événement éphémère. On se bat, on combat, on n’accepte pas, alors on dénonce, montre et on ne se résout pas. Les films, comme support de notre sensible, remuent les souffrances, les fragiles, ainsi nous joignons l’agréable à l’utile et nous, guerriers de la non-acceptation, on déchire l’idée reçue de notre inutilité.
« Vous m’avez scotché toute une soirée dans les vergers d’Urbain V, et pourtant je me les gelais « graves » malgré vos affectueuses couvertures et votre généreuse soupe. Oui ,vous m’avez scotché par le foisonnement de toutes ces pépites d’images, de mots poétiques et de tranches de vie nous révélant l’autre face du miroir de notre commune humanité faite d’émotions indicibles, de regards tendres et cruels, de reconnaissance et d’indifférence, de peurs et d’hésitations face à la misère et aux dits miséreux… »
Un spectateur
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